Jabot terminé

Ci-contre, voici le résultat fini du projet dentellier dont je parlais ici.  Il s'agit d'un jabot. Le patron est tiré des pages de la dentellière et pédagogue russe Adelaida Rojkova, en particulier dans le haut de la page http://c92099si.bget.ru/training/13.htm. Il est aussi disponible dans le bas de la page http://c92099si.bget.ru/romashki/part3.htm. Pour ces deux pages je réitère mon conseil de ne pas cliquer sur les liens qu'il pourrait y avoir une fois rendu là, certains d'entre eux pouvant vous amener à un deuxième site, piraté celui-ci. Autrement, vous pouvez aller sur ces pages en toute sécurité.

Le tour de cou ne fait pas partie du patron original. C'est ma création, me servant du motif du cordonnet. Je l'ai ajouté afin d'aider au soutien du jabot.

J'avais déjà parlé de ce jabot ici. J'y mentionnais que le patron était incomplet dans les pages de Mme Rojkova et que je devais le travailler dans mon logiciel graphique pour ajouter la partie qui manque. J'aurais aimer partager le résultat avec vous mais pour des raisons de droits d'auteur je dois m'en abstenir.

Pour la partie principale, j'ai utilisé un mélange de 70% de bébé alpaca, mêlé de soie et de cachemire (rouille). C'est une laine très fine. Pour le cordonnet, il s'agit d'un fil 80% mérinos et 20% viscose de bambou (turquoise). Étrange combinaison de fibres, mais les couleurs m'appelaient. À la fin, un blocage des fils m'a permis de garder la forme. Pour ce blocage, j'ai enlevé aucune épingle. J'ai vaporisé de l'eau sur la pièce puis j'ai attendu au moins 24 heures, le temps de perdre toute l'humidité. Puis j'ai désépinglé. C'est de la laine. Alors comme en tricot ou en crochet.






Voici quelques photos de la pièce, en cours de réalisation. L'éclairage peut être un peu différent d'une photo à l'autre puisque je me suis servie de deux appareils.

Le galon intérieur.














Le cordonnet. C'est la première fois que je faisais un cordonnet russe de ce genre, avec de la toile au lieu d'une torsion. On l'utilise dans certains motifs.







Les fonds russes sont des grilles basées sur une tresse de quatre fils en continu. On part celle-ci d'un point du galon puis on se promène, remplissant la partie vide pour la terminer au même point, des accrochages soutenant le motif. À cette tresse, on peut ajouter des picots et des points d'esprit. Ce que je n'ai pas fait ici sinon ça aurait été trop dense. Normalement, on fait le remplissage en une seule fois, ce qui demande une planification pour le chemin à suivre. Mais j'ai dû le réaliser en deux temps, la pointe ne permettant pas une seule tresse continue pour l'ensemble. J'ai dû faire la pointe d'abord.

Tatiana et Aleksei Karpenko ont publié une véritable encyclopédie recensant un très grand nombre de fonds russes ainsi que le chemin à suivre pour chacun, si vous êtes capable de le trouver. Le livre est en trois langues (français, anglais, allemand) et s'appelle en français "Fonds à genre russe". À ma connaissance, il n'est plus édité. Mais il doit encore être disponible dans une bibliothèque ou en usagé.

La grille principale se voit mieux ici, ainsi que le point de départ et l'accrochage à la pointe déjà complétée. Celui-là (le point de départ) est le plus près possible de la fin du galon, afin de remplir avec une seule tresse.














Au final, avant blocage, ça donne l'image ci-contre.















Le tour de cou complété, avant blocage. Je l'ai fixé au jabot avec un bout du fil alpaga et une aiguille.






Je suis en train de mijoter un projet afin de vous permettre d'essayer plusieurs des techniques de ce jabot: cordonnet, fond, etc... Restez à l'écoute.